jeudi 27 novembre 2008

Aulnois dans la presse

L'entreprise se développe mais prêche en plein désert

Une entreprise, à l'étroit à Chambry, construit de nouveaux bureaux sur un de ses terrains à Aulnois- sous-Laon. À défaut d'aide, elle risque de ne pas avoir d'eau à temps pour s'installer.
JEAN-LUC TOPORNICKI a bien du mal à comprendre. Ce chef d'entreprise de Chambry a entrepris de transférer ses bureaux sur un terrain qu'il possède à Aulnois-sous-Laon, mais, depuis, c'est un peu la croix et la bannière. Transport et vente de matériaux « L'entreprise de transport et de vente de matériaux a commencé il y a une cinquantaine d'années à quatre avec mon père. Nous sommes aujourd'hui vingt-trois et donc un peu à l'étroit », explique Jean-Luc Topornicki. En outre, le site à Chambry est coincé au cœur d'une zone pavillonnaire, rue Jean-Jaurès. « Le maire m'a demandé de trouver un autre site par rapport aux riverains, notamment », explique encore Jean-Luc Topornicki. Cela tombe bien, il avait fait l'acquisition d'un terrain de près de trois hectares à Aulnois-sous-Laon, à la suite de la fermeture de la sucrerie, au début des années quatre-vingt-dix. « On s'en servait jusque-là pour stocker. On a décidé d'y construire des bureaux neufs, un investissement d'environ 60.000 euros. » Le permis de construire a été déposé il y a un an environ, accepté sans problème. « On a débuté les travaux en août septembre. Aujourd'hui, le vide sanitaire est installé. On commence à voir les pignons et on n'a toujours pas l'eau, ni l'assainissement, alors qu'on a prévu d'emménager au mois de janvier. » Le maire d'Aulnois-sous-Laon, Denis Dumay, est bien conscient du problème et fait tout pour aider l'entrepreneur, mais ce n'est pas simple. Pas implantée sur la bonne zone « En fait, nous avons adhéré il y a un an au syndicat intercommunal de distribution d'eau du Nord. La convention stipule que le syndicat assure l'alimentation en eau des particuliers et industriels. À défaut de subvention, le syndicat ne veut pas assurer l'alimentation. Pour l'eau et l'assainissement, le devis est tout de même de 86.000 euros. » Le maire a envoyé une demande à la préfecture du Nord, qui l'a renvoyée sur la préfecture de l'Aisne, qui semble bien embêtée avec ce dossier. « La communauté de communes du Laonnois ne veut pas non plus subventionner au titre du fonds de développement local. Il aurait fallu, semble-t-il, que Jean-Luc Topornicki s'installe sur la zone du Champ du Roy ou celle du Griffon », estime Denis Dumay. Le problème, c'est que l'entrepreneur a acheté le terrain à Aulnois bien avant le développement de ces zones. Une zone prioritaire… avant ! « Il s'agit d'une zone économique appelée à accueillir d'autres activités, le raccordement ne profitera donc pas à une seule entreprise », assure le maire d'Aulnois. L'édile rappelle qu'en 1990, la commune a été déclarée sinistrée après la fermeture de la sucrerie et que la reconversion était une priorité. « Il semble que cela ne soit plus le cas. » Finalement, la commune d'Aulnois devrait financer le raccordement de l'entreprise, en espérant récupérer après une aide. « De toute façon, on récupérera la taxe professionnelle de l'entreprise. » Les deux hommes, néanmoins, sont un peu circonspects. Alors qu'on parle à tous les étages de soutenir la création d'entreprises, peut-être faudrait-il déjà aider celles qui existent.

Article paru dans le journal l'Union, auteur Yann Le Blevec.
le lien : http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/212372/L_entreprise_se_developpe_mais_preche_en_plein_desert

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